Fin 2021, le gouvernement fédéral lançait son ambitieux plan stratégique biopharma en créant la Plateforme Biopharma R&D, un groupe de travail réunissant les acteurs du secteur, dont bio.be/essenscia. Aujourd’hui, un premier rapport intermédiaire est dressé par Boston Consulting Group (BGC). Conclusion : la Belgique a réalisé des progrès et se trouve en tête du peloton de la santé en Europe et mondialement. Au menu des défis à relever : renforcer la compétitivité sur le long terme et la recherche de talents, mais aussi stimuler l’innovation et la numérisation. Et pour ce faire, et attirer davantage d’investissements internationaux dans les secteurs pharma et biotech, un nouveau site web voit le jour : www.healthbiotechvalley.be
Depuis octobre 2021, le gouvernement fédéral, le monde universitaire et les principaux acteurs de l’industrie pharma et biotech – dont la fédération sectorielle bio.be/essenscia et des entreprises telles que GSK, Janssen Pharmaceutica, Pfizer et UCB – collaborent au sein de la Plateforme Biopharma R&D autour d’un objectif commun : renforcer la position de leader international de la Belgique dans le secteur biopharmaceutique, tant au niveau de la recherche et du développement que de la production.
« Dans un environnement international modifié, plus compétitif, nous devons renforcer notre écosystème et nous doter d’une vision stratégique à long terme pour être certains que la Belgique s’impose comme la « health & biotech valley » du futur au cœur d’une Europe connectée. C’est l’ambition», a souligné le Premier ministre Alexander De Croo, à l’occasion du lancement du site internet.
A l’initiative du Premier, le gouvernement fédéral a décidé de faire évaluer le travail réalisé ces vingt-quatre derniers mois par le Boston Consulting Group (BCG), avec le concours de l’ensemble des acteurs du monde belge de la santé et des biotechs.
Focus sur le talent et la numérisation
Dans son rapport, BCG souligne « les progrès réalisés par la Belgique ces deux dernières années ». Au niveau du volet ‘talent’, les centres de compétence ViTalent et aptaskil « ont trouvé leur rythme de croisière et permettent à des milliers de talents de se former et de se tenir à niveau ». Grâce à la construction du EU Biotech Campus, la Belgique « disposera d’un flagship capable d’attirer les profils internationaux ». La mise en place d’une Health Data Agency « aidera à débloquer tout le potentiel des données santé ». Enfin, l’inauguration de la VirusBank, de Vaccinopolis et du European Plotkin Institute « vont renforcer le leadership de la Belgique sur les vaccins. »
Les quatre grands axes sur lesquels notre pays devra se focaliser les prochains mois pour ancrer sa position seront les suivants : « maintenir un climat économique prédictible, renforcer l’attractivité des nouveaux talents belges et internationaux, accélérer la mise sur le marché de solutions patients et prendre la main sur la transition numérique du secteur de la santé via les données. »
Alexander De Croo, Premier ministre : « Ce n’est pas dans la coutume, en Belgique, de faire évaluer notre action politique par un organe extérieur et cela démontre toute l’importance que nous portons à notre position stratégique dans la biopharma et dans la santé. Ces derniers mois, notre pays est parvenu à attirer massivement les nouveaux investissements : Pfizer à Puurs, Takeda à Lessines, GSK à Wavre, Johnson & Johnson et Legend Biotech à Gand pour ne prendre que quelques exemples. Nos biotechs, elles, démontrent au quotidien la valeur ajoutée que nous sommes capables de créer ici en Belgique. Nous devons continuer à écouter notre écosystème, à le faire grandir et à tisser ces synergies entre pouvoirs politiques, monde académique et l’industrie. Cela se fait au bénéfice de la santé pour tout le monde. En Belgique, en Europe, mondialement. »
Frédéric Druck, Secrétaire général de bio.be/essenscia : « La Belgique fait partie du top mondial dans les domaines pharmaceutique et biotechnologique, mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. La compétition internationale est rude. Pour y faire face, le gouvernement et l’industrie doivent continuer à travailler d’arrache-pied au sein de la Plateforme Biopharma R&D pour faire de notre pays la “Health & Biotech Valley” de l’Europe. Cette évaluation positive après deux ans de travail nous encourage à poursuivre ce dialogue constructif et cette approche stratégique au cours de la prochaine législature ».
Tineke Van hooland, Secrétaire générale adjointe de bio.be/essenscia: « Pour que notre secteur pharmaceutique et biotechnologique continue d’exceller au niveau international, des choix politiques audacieux sont nécessaires en termes de compétitivité, d’innovation, de logistique et de talent. En particulier, il nous faut renforcer les compétences de la main-d’œuvre actuelle et future et l’adapter aux derniers développements biotechnologiques et numériques. Un défi majeur, auquel nous contribuons pleinement via les centres de formation sectoriels aptaskil et ViTalent, ainsi que le futur EU Biotech Campus ».