essenscia, la fédération belge de la chimie, des matières plastiques et des sciences de la vie, réagit positivement à la décision du gouvernement fédéral de procéder à une réforme structurelle de la facture énergétique et d’introduire une norme énergétique qui maintiendra les coûts énergétiques des entreprises belges au niveau de ceux des pays voisins. Cette réforme est plus que bienvenue pour le secteur chimique et pharmaceutique, fortement orienté vers l’exportation et devant rester compétitif dans le cadre d’une économie mondiale très concurrentielle dans un contexte de forte hausse des prix de l’énergie et du gaz.
Tout d’abord, la fédération salue la simplification de l’enchevêtrement actuel des prélèvements fédéraux qui existe dans la facture énergétique dans le but de ne pas augmenter davantage la part fédérale dans les coûts énergétiques. Une telle réforme structurelle offre une sécurité juridique aux entreprises et contribue à installer un climat plus propice à l’investissement. En y intégrant le coût futur du mécanisme de rémunération de la capacité (CRM), le gouvernement évite en effet qu’une décision politique sur la sortie du nucléaire n’entraîne une augmentation significative des prix pour les consommateurs d’électricité.
Nécessité d’une norme énergétique
essenscia se positionne également depuis longtemps en faveur d’une norme énergétique. Cette norme permet de veiller à ce que les coûts énergétiques de l’industrie de notre pays ne deviennent pas incontrôlables. En effet, depuis des années, les entreprises doivent faire face à un handicap de coût considérable. En Belgique, le coût de l’électricité pour l’industrie est, selon le profil de consommation, de 7 à 22% plus élevé que dans les pays voisins.
Cette réforme offre un dispositif utile pour, après introduction de la norme énergétique, gérer également sa mise en œuvre, en éliminant réellement tout désavantage concurrentiel qui pourrait être identifié. Dans une période de forte hausse des prix de l’énergie et d’augmentation des coûts climatiques dans le cadre du système européen d’échange de quotas d’émission (ETS), l’introduction d’une norme énergétique est un pas en avant pour maintenir la compétitivité par rapport à nos pays voisins
« La question du climat est avant tout une question d’énergie, les solutions climatiques dépendant de la disponibilité en quantité suffisante et de l’accessibilité financière d’une énergie à faible intensité de carbone. »
Els Brouwers, directrice énergie, climat et économie chez essenscia
Els Brouwers, directrice énergie, climat et économie chez essenscia : « L’introduction d’une norme énergétique constitue une mesure importante qui met en œuvre l’accord de coalition fédéral et tient compte de la compétitivité de l’industrie. Avec la réforme de la facture énergétique, une telle norme contribue à créer un cadre politique qui permet de relever les défis d’avenir, tels que l’investissement dans des solutions climatiques d’électrification ou d’hydrogène. La question du climat est avant tout une question d’énergie, les solutions climatiques dépendant de la disponibilité en quantité suffisante et de l’accessibilité financière d’une énergie à faible intensité de carbone. Des prix de l’énergie compétitifs sont ainsi essentiels et cette réforme est donc une avancée dans la bonne direction. Cela ouvre des perspectives pour travailler ensemble à une politique qui permet aux entreprises d’innover, d’investir et de produire ici, en Belgique. »