La barre des 1000 signataires – entreprises, fédérations et organisations syndicales des États membres de l’Union européenne – a été franchie pour « l’Antwerp Declaration for a European Industrial Deal ». Ces chefs d’entreprise et partenaires sociaux de 25 secteurs industriels différents plaident pour placer le déploiement d’une politique industrielle stratégique en tête des priorités de la prochaine Commission européenne. Ce plaidoyer commun a été lancé lors du Sommet européen de l’industrie qui s’est tenu le 20 février dernier sur le site de BASF Anvers, en présence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et du premier ministre belge, Alexander De Croo.
La compétitivité internationale de l’industrie européenne est mise à rude épreuve, au moment même où les entreprises européennes doivent innover et investir massivement pour réaliser les ambitions du Green Deal. Pour maintenir des emplois de qualité en Europe et conserver une autonomie stratégique dans des secteurs économiques et des chaînes de valeur essentiels, il est urgent d’adopter une vision industrielle efficace à tous les niveaux politiques. Cela nécessite des choix politiques clairs et cohérents dans des domaines tels que l’énergie, la réglementation, les infrastructures, l’innovation et le financement.
Tel est le message clé de la ‘Antwerp Declaration for a European Industrial Deal’ présentée le 20 février dernier par plus de 70 CEO de différents secteurs industriels dont celui de la chimie et des sciences de la vie, à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et au Premier ministre belge Alexander De Croo. Cet appel a marqué l’un des jalons de la présidence belge du Conseil européen et, en deux mois à peine, a reçu le soutien de 1 000 entreprises et organisations de toute l’Europe.
Moment historique
Avec un Conseil européen prévu la semaine prochaine, un Conseil pour la Compétitivité le mois prochain et la publication prochaine des rapports d’Enrico Letta et de Mario Draghi sur le renforcement du marché unique et de la compétitivité, le large soutien dont bénéficie la déclaration d’Anvers représente un élan historique pour l’avenir de l’industrie en Europe.
Yves Verschueren, administrateur délégué d’essenscia, la fédération belge du secteur de la chimie et des sciences de la vie : « Le fait qu’un si grand nombre d’entreprises et d’organisations de différents secteurs industriels de toute l’Union européenne aient cosigné en si peu de temps l’appel en faveur d’un “Industrial Deal” souligne l’urgence d’une politique industrielle forte. Nous sommes confrontés à des défis économiques sans précédent, et ce plaidoyer conjoint des secteurs industriels est également sans précédent. Nous appelons les décideurs politiques à prendre ce signal au sérieux. L’Europe doit s’efforcer d’instaurer un climat d’investissement attrayant qui permette de conserver les emplois de grande valeur en Europe, de rendre l’industrie compétitive sur le marché mondial et de lier le Green Deal à une politique industrielle de soutien afin de contribuer à la réalisation des ambitions en matière de climat.”
Marco Mensink, directeur général de la fédération européenne de la chimie Cefic : “L’avenir de l’Europe est déterminée par l’industrie. Il est donc essentiel que l’Europe adopte une approche efficace et globale en vue d’un “Industrial Deal”. Nous exhortons les dirigeants européens à faire de la politique industrielle un fer de lance de l’agenda stratégique de la nouvelle Commission européenne. Le moment est venu d’ancrer fermement le pacte industriel dans la structure et le budget de l’Union européenne pour les cinq prochaines années.”
La “Déclaration d’Anvers” est un signal d’alarme fort à l’attention des décideurs politiques en Wallonie, en Belgique et en Europe, afin qu’ils optent pour une politique industrielle stratégique dans l’intérêt de la prospérité et du bien-être des générations futures. C’est la compétitivité de l’industrie qui détermine le pouvoir d’achat de la population et la production durable de matériaux essentiels à la qualité de vie et au défi climatique.
Dans cette déclaration, les dix priorités sont claires : s’attaquer aux coûts élevés de l’énergie, investir dans les infrastructures essentielles, garantir l’approvisionnement en énergie et en matières premières, promouvoir l’innovation, renforcer le marché unique et stimuler la demande de produits durables. En outre, un cadre solide pour les permis et les investissements est nécessaire pour le déploiement efficace des différentes technologies climatiques.
Plus d’infos sur les signataires sur antwerp-declaration.eu
