Dans le cadre de la présidence belge du Conseil de l’UE, une conférence sur les opportunités et les défis du secteur biopharmaceutique européen s’est tenue ce mercredi au Forum économique mondial de Davos. Invitée par le Premier Ministre Alexandre De Croo à participer au panel de discussion aux côtés de leaders de l’industrie pharmaceutique, Tineke Van hooland, Secrétaire générale adjointe de bio.be/essenscia, a rappelé l’excellence et la richesse de l’écosystème belge et mis en lumière les leviers majeurs de notre compétitivité.
Organisée à l’initiative du Premier Ministre Alexandre De Croo à la Belgian House de Davos, la conférence « Challenges and opportunities for Europe’s biopharma sector. What role for Belgium? » a brossé un tableau de l’activité biopharma en Europe et de ses enjeux. En marge de la vision des grands acteurs de l’industrie pharma – Paul Hudson (CEO de Sanofi), Michel Demaré (président d’AstraZeneca) Julia Spencer (AVP de MSD)-, Tineke Van hooland (secrétaire générale adjointe de bio.be/essenscia) complétait le panel d’experts pour faire entendre la voix des quelque 600 acteurs de l’écosystème belge.
L’agilité et l’expertise de la Belgique se sont particulièrement illustrés lors de la pandémie de COVID-19, rappelant l’importance d’un écosystème d’innovation et de chaînes d’approvisionnement solides pour garantir aux patients un accès rapide à des médicaments vitaux. « Le COVID-19 a pris le monde largement au dépourvu », a rappelé Trevor Mundel, président Global Health de la Fondation Bill & Melinda Gates et modérateur du débat. « Grâce aux efforts conjoints et à la collaboration entre les scientifiques, l’industrie et les autorités de réglementation, le développement de vaccins s’est fait à une vitesse et à une échelle sans précédent. L’Europe, et notamment la Belgique, est la seule région productrice du monde qui n’a jamais cessé d’exporter des vaccins vers d’autres régions tout au long de la pandémie. »
Le Premier Ministre Alexandre De Croo a rappelé le cercle vertueux d’une politique de partenariats et d’investissements massifs en R&D qui vaut à la Belgique son titre de « Health & biotech valley of tomorrow ». Et si la crise du COVID-19 a démontré la puissance de la collaboration, elle a aussi mis en évidence l’importance d’une autonomie stratégique de l’Europe et par conséquent de mesures préservant sa compétitivité.
« La Belgique s’est érigée en véritable biotech valley grâce à sa tradition scientifique et industrielle d’excellence et la solidité de son écosystème, lequel rassemble des acteurs de pointe à toutes les étapes de la chaîne de l’innovation et qui se repose sur un vivier de talents exceptionnel », a complété Tineke van hooland. « Au cours des trois dernières décennies, les dépenses de R&D en Belgique ont augmenté plus rapidement que celles du Japon, de l’Europe et même des États-Unis. Avec plus de 5,3 milliards d’euros investis rien qu’en 2022. Pour conserver ce leadership, nous devons impérativement soigner notre compétitivité internationale et continuer d’attirer des investissements étrangers. »
Seul des choix politiques ambitieux permettront à la biotechnologie et à la biopharmacie belge de rester au sommet de la hiérarchie mondiale. Avec des facteurs de réussite primordiaux, repris dans le récent mémorandum « La biotech belge pour un monde meilleur » de la fédération sectorielle bio.be/essenscia.