Le mémorandum bio.be/essenscia met l’accent sur l’innovation, le talent et la logistique pour renforcer le leadership mondial de l’industrie belge des sciences de la vie
En présence du Premier ministre Alexander De Croo, bio.be/essenscia, la fédération sectorielle belge de la la biotechnologie et des sciences de la vie, a présenté son mémorandum intitulé : « La biotech belge pour un monde meilleur”. L’essentiel ? En faisant des choix politiques ambitieux et audacieux, nous pouvons maintenir la biotechnologie et la biopharmacie belges au sommet de la hiérarchie mondiale. Il existe trois facteurs de réussite essentiels pour promouvoir la compétitivité du secteur : l’adoption et la stimulation de l’innovation, la formation et l’attraction de nouveaux talents et le renforcement de la position unique de notre pays en tant que plaque tournante de la logistique. Il s’agit là de thèmes politiques qui doivent être considérés dans une perspective internationale.
Le secteur de la biotechnologie est en plein essor en Belgique. Au cours de la dernière décennie, le nombre d’emplois directs dans l’industrie biopharmaceutique et biotechnologique a fortement augmenté, passant de 26 000 à environ 39 000 emplois, soit une augmentation de pas moins de 50 %. Au cours de la même période, les exportations ont presque triplé et les investissements dans la recherche et le développement ont plus que doublé, passant de 2,2 milliards à 5,3 milliards d’euros. Avec plus de 600 entreprises – de nombreuses start-ups et spin-offs à des sociétés internationales de premier plan – la « Health & Biotech Valley » belge a indéniablement un grand rayonnement international.
Le mémorandum de bio.be/essenscia regroupe donc une série de propositions politiques concrètes autour de trois thèmes centraux : l’innovation, le talent et la logistique. L’attractivité de la Belgique en tant que terre d’accueil pour le développement de nouveaux médicaments et de processus de production biotechnologique – y compris dans le domaine de la biotechnologie agro-industrielle – est cruciale à cet égard. En effet, l’innovation a un impact sur l’ensemble de la chaîne de valeur : de la recherche innovante aux essais cliniques, des méthodes de production avancées aux réseaux logistiques.
Il est donc essentiel que la plateforme R&D Biopharma, lancée il y a deux ans sous la direction du Premier ministre De Croo et dont bio.be/essenscia fait partie, se poursuive au cours de la prochaine législature.
Le Premier ministre Alexander De Croo : « En l’espace de 25 ans, la Belgique est devenue un pays biotechnologique de premier plan, jouissant d’une réputation et d’une reconnaissance mondiales, grâce à l’expertise de haut niveau des meilleurs talents. . Pendant la crise du coronavirus, le monde entier a pu compter sur nous. Nous devons préserver et développer ce potentiel. Si d’autres pays veulent copier notre formule de réussite, nous devons être inventifs et garder toujours quelques longueurs d’avance sur la concurrence. Grâce à la plateforme R&D Biopharma, le gouvernement fédéral, en collaboration avec l’industrie et le monde universitaire, met l’épaule à la roue. Avec la ferme ambition que la Belgique devienne également un leader mondial dans les 25 prochaines années, avec les talents adéquats pour l’innovation, la production et l’exportation de solutions biotechnologiques et biopharmaceutiques ».
Geoffrey Pot, président de bio.be/essenscia: « Avec les bons choix politiques, nous maintiendrons le secteur belge de la biotechnologie et des sciences de la vie au premier rang mondial. Soyons ambitieux et renforçons ensemble notre position unique. En faisant de la Belgique l’épicentre de l’innovation en biotechnologie. En construisant les usines du futur les plus avancées et les plus digitalisées dans notre pays. En jetant des ponts entre l’enseignement et les entreprises et en promouvant la Belgique au niveau international en tant que réservoir de talents. En donnant à nos aéroports et à nos ports maritimes toutes les chances d’être les partenaires logistiques les plus durables du monde. C’est ainsi que nous ferons de la biotechnologie belge une marque mondiale ».
En termes d’innovation, bio.be/essenscia met en avant deux défis majeurs : augmenter considérablement la disponibilité du capital-risque et élaborer une stratégie intelligente de mesures de soutien fiscal. Pour gagner la bataille concurrentielle avec les pays étrangers, il est également important de supprimer les obstacles potentiels à l’innovation afin que notre pays puisse rester un leader de l’innovation en médecine nucléaire et dans le développement de thérapies cellulaires et géniques, appelées ATMPs (Advanced Therapy Medicinal Products).
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Talents internationaux et logistique mondiale
Attirer des talents bien formés est également un défi fondamental, tant sur le plan quantitatif – une étude récente commandée par l’Observatoire de l’industrie pharmaceutique (OFI) prévoit que le secteur créera quelque 1 500 emplois supplémentaires par an au cours des 3 à 5 prochaines années – que sur le plan qualitatif, car de nouvelles compétences sont nécessaires pour les processus de R&D et de production numérisés et automatisés dans le domaine de la biotechnologie. Cela nécessite une approche différenciée et efficace : continuer à investir dans l’enseignement STEM axé sur la pratique, tel que la formation en alternance, et dans l’apprentissage tout au long de la vie, avec un rôle central pour les centres de competences sectoriels aptaskil et ViTalent. Attirer davantage de talents internationaux dans notre pays reste également une nécessité absolue.
Enfin, il n’est pas possible d’obtenir un succès mondial sans une plateforme logistique efficace qui relie le monde aux innovations biotechnologiques belges. La crise du coronavirus a montré que la logistique est un facteur de réussite essentiel qui devient de plus en plus central dans toute stratégie d’entreprise. La numérisation croissante et les nouvelles thérapies de santé placent également la barre plus haut en matière de traçabilité, de rapidité et de sécurité. Cela nécessite davantage de transports impliquant le respect de la chaîne du froid, des solutions de mobilité intelligentes et un cadre réglementaire encourageant, par exemple la préservation des vols de nuit.
Frédéric Druck, secrétaire général bio.be/essenscia : « La Belgique a toujours été l’un des pionniers en matière de biotechnologie. Notre ambition est de le rester. Pour ce faire, nous devons oser penser plus souvent à partir d’une vision internationale, afin que les entreprises biotechnologiques prometteuses en Belgique puissent se développer plus rapidement pour devenir des acteurs mondiaux de renom. En tant que secteur, nous donnons le bon exemple en investissant massivement dans le talent. Nulle part ailleurs dans le monde, il n’existe une telle richesse de centres de formation spécialisés dans les sciences de la vie, avec aptaskil et ViTalent. Et avec le EU Biotech Campus, un projet du plan de relance belge, nous voulons faire du centre de compétences biotechnologiques le plus important d’Europe ».
Tineke Van hooland, secrétaire générale adjointe bio.be/essenscia : « Ce que nous inventons ici en Belgique, nous pouvons aussi le produire ici. Ce que nous ne fabriquons pas ici, nous ne pouvons pas l’exporter. Cela montre à quel point l’innovation, la production et l’exportation sont liées. La Belgique excelle dans le domaine de la biotechnologie, mais les politiques de soutien menées dans d’autres pays peuvent compromettre cette position. Nous avons beaucoup d’atouts, mais il est temps de prendre des mesures audacieuses pour ancrer structurellement ce secteur dans notre pays. Non seulement en termes d’innovation et de production, mais aussi en termes de développement des talents et de positionnement logistique. Pas seulement pour aujourd’hui et demain, mais surtout pour les prochaines décennies.”
Télécharger le mémorandum de bio.be/essenscia : La biotech belge pour un monde meilleur
L’événement annuel de bio.be/essenscia, intitulé ‘Shaping the future of biotech in Belgium: what’s next?’, s’est penché sur les opportunités futures du secteur des sciences de la vie dans notre pays. Avec les témoignages d’experts de Brussels Airport Company, Deloitte, GSK, Johnson & Johnson, PDC*line Pharma et l’Université de Gand-CESPE, ainsi que les témoignages vidéo d’aptaskil, iTeos Therapeutics, Port d’Anvers-Bruges et ViTalent. Le Techwatcher Andrii Buvailo a discuté de l’impact de l’intelligence artificielle sur l’industrie des sciences de la vie dans un discours d’ouverture, tandis que le Premier ministre Alexander De Croo a mis en lumière les forces du secteur biotechnologique belge dans son discours de clôture.