Les autorités publiques bruxelloises, flamandes et wallonnes ouvrent les frontières à l’innovation
Les entreprises bruxelloises, flamandes et wallonnes qui collaborent au sein d’un même projet d’innovation, auront le soutien des régions. Cela semble évident, et pourtant, jusqu’à présent, cela n’était possible que pour les PME, dans des conditions très strictes. Sous l’impulsion de l’industrie chimique et des plastiques, les autorités compétentes garantissent dorénavant une ouverture des frontières régionales, dans le but de soutenir l’innovation conjointe entre les grandes entreprises et les universités de différentes régions du pays.
À ce jour, il s’agit d’un accord de principe inédit, signé, d’une part par Catalisti, pôle rassemblant les fers de lance flamands des produits chimiques et plastiques, et GreenWin, le pôle de compétitivité wallon dédié à la chimie verte, aux biotechnologies environnementales et aux matériaux de constructions innovants, et d’autre part, les organisations gouvernementales régionales VLAIO, le SPW Recherche et Innoviris.
Le pouvoir de l’innovation s’appuie sur la coopération entre grandes entreprises et PME, entre entreprises et instituts de recherche et de formation et entre partenaires nationaux et étrangers. En Belgique, le programme PME Bel-SME démontre que la coopération interrégionale entre partenaires des différentes régions offre également une valeur ajoutée économique et sociale. À la demande du secteur de la chimie et des plastiques, de tels projets d’innovation interrégionaux seront désormais possibles pour les grandes entreprises et les projets collaboratifs.
Les organismes des trois gouvernements régionaux – VLAIO (Flandre), SPW Recherche (Wallonie) et Innoviris (Bruxelles) – mettent ainsi en place une coopération coordonnée, avec des procédures adaptées. De plus, bien au-delà des principes théoriques et de simples intentions, les pôles Catalisti et GreenWin embrayent en organisant, ensemble, un premier événement de rapprochement et de rencontres entre des entreprises et des organismes de recherche bruxellois, flamands et wallons. Le secteur de la chimie et des plastiques s’engage, quant à lui, à lancer les premiers projets d’innovation interrégionaux le plus rapidement possible.
Frédéric Druck, administrateur délégué essenscia wallonie, fédération sectorielle de la chimie et les sciences de la vie : « L’innovation ne se limite pas aux frontières des trois régions de notre pays. La chimie et les plastiques constituent un secteur stratégique pour les différentes régions et nous sommes heureux que le gouvernement wallon soutienne notre demande de pouvoir mettre en place des projets d’innovation interrégionaux. Ce modèle de coopération peut être une source d’inspiration pour d’autres industries. »
Véronique Graff, Directrice générale de GreenWin, pôle de compétitivité wallon dédié à la chimie verte, aux biotechnologies environnementales et aux matériaux de construction innovants: « Dans nos projets d’innovation, nous sommes parfois restreints par les contours régionaux. Nous sommes heureux qu’un pragmatisme sain et une volonté de dépasser ces freins nous permettent d’ouvrir nos perspectives et possibilités de développement et de prospérité, en unissant nos forces et en partageant nos connaissances. Plus de coopération conduira à plus d’innovation, au bénéfice de tous. »
Bart Candaele, administrateur par intérim général VLAIO (Agence flamande pour l’innovation et l’esprit d’entreprise) , Katrien Mondt, Directrice générale de Innoviris (agence bruxelloise pour le soutien à l’innovation) et Rose Detaille, Inspectrice générale du département de la recherche et du développement technologique du Service Public de Wallonie (SPW Recherche): « La Flandre, la Wallonie et Bruxelles réaffirment aujourd’hui que les entreprises et leurs clients, les emplois qui découleront immanquablement de cette ouverture, sont au centre de leurs préoccupations. Elles expriment leur volonté commune de soutenir les entreprises dans leurs efforts d’innovation. Cette approche profitera d’emblée aux trois régions ».