Un investissement de plus de 8 millions d’euros pour former jusqu’à 6.000 demandeurs d’emploi, travailleurs et étudiants par an
aptaskil, le centre de compétences pour les métiers de la chimie, de la biopharmacie et des biotechnologies à Seneffe, entre dans une nouvelle ère avec de nouvelles infrastructures, une plus grande capacité de formation et une importante digitalisation dans l’approche pédagogique. Grâce à un investissement de plus de 8 millions d’euros, 1 400 m² d’infrastructures de formation, notamment des salles blanches et des laboratoires, ont été ajoutés à l’infrastructure initiale, ce qui permettra au centre de former jusqu’à 6 000 apprenants chaque année (demandeurs d’emploi, travailleurs, étudiants), en utilisant, entre autres, les dernières applications de la réalité virtuelle. L’inauguration officielle a eu lieu en présence de Willy Borsus, Vice-Président de la Wallonie et Ministre des Centres de Compétence.
L’emploi dans le secteur de la chimie et des sciences de la vie en Wallonie n’a cessé d’augmenter ces dernières années pour atteindre près de 30.000 emplois directs. En outre, la digitalisation croissante dans les entreprises signifie que les travailleurs actuels et futurs ont besoin d’acquérir de nouvelles compétences techniques et numériques. Avec une expansion substantielle de son infrastructure et des nouveaux outils digitaux d’apprentissage, aptaskil est prêt à apporter une réponse adéquate à la croissance des emplois et aux besoins de talents du secteur.
Augmentation de 60% d’espace de formation
Le centre de compétences dispose désormais de 1 400 m² d’espace de formation supplémentaire, ce qui porte la surface totale à 3 750 m², soit une augmentation de 60%. La proportion de zones d’apprentissage pratique a été en particulier augmentée, avec un nouveau complexe de salles blanches (zones de fabrication Good Manufacturing Practice, GMP), de laboratoires et de zones techniques avec des équipements de pointe reproduisant les procédés industriels.
Méthodes digitales pour un meilleur apprentissage
aptaskil a investi non seulement dans de nouvelles infrastructures, mais aussi dans des techniques de formation innovantes et digitalisées, telles que la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les webinaires et le blended learning. Les premières expériences sont extrêmement positives et montrent que ces méthodes digitales permettent un meilleur apprentissage pour mieux ancrer les nouveaux savoir et savoir-faire. C’est la raison pour laquelle aptaskil entamera cette année la dernière phase des travaux d’agrandissement avec 300 m² d’espace de formation supplémentaire consacré aux toutes dernières techniques de formation numérique.
Prêt à former 6 000 personnes par an
Les formations d’aptaskil sont variées et s’adressent aux travailleurs qui souhaitent se perfectionner et aux demandeurs d’emploi qui veulent acquérir de nouvelles compétences professionnelles. Il s’adresse également aux étudiants et aux enseignants qui souhaitent accéder à des équipements de pointe pour se former dans un environnement industriel. Le centre forme ainsi notamment des opérateurs et techniciens de production, des techniciens de maintenance en électro-instrumentation, des techniciens de laboratoire pour le contrôle qualité ou encore des coordinateurs en qualification/validation d’équipements.
L’année passée, aptaskil a formé un total de 3 214 personnes, principalement des travailleurs et des étudiants, mais aussi près de 400 demandeurs d’emploi. Au total, cela représente près de 140 000 heures de formation, dont la majorité – près de 100 000 heures, soit environ 70% – étaient des formations intensives destinées aux demandeurs d’emploi. Grâce à l’extension, la capacité de formation augmente considérablement et aptaskil peut désormais former jusqu’à 6 000 demandeurs d’emploi, travailleurs et étudiants par an.
Willy Borsus, Vice-Président de la Wallonie, Ministre de l’Economie, du Numérique et des Centres de compétence : « La Wallonie est un eldorado de la biotechnologie. Le secteur connait un essor fulgurant depuis plus d’une dizaine d’années. Il compte près de 550 entreprises et 30.000 emplois directs. Investir dans de nouvelles infrastructures constituait une évidence pour développer les compétences des futurs travailleurs afin de garantir le développement du secteur. Elles contribueront notamment à la modernisation et à la digitalisation de nos formations. Notons qu’aujourd’hui, aptaskil répond déjà efficacement aux importants besoins en main d’œuvre qualifiée des entreprises de biotechnologies avec un taux d’insertion de plus de 90%. Ces infrastructures vont ainsi nous permettre d’être encore plus performants en termes de personnes formées et de qualité de formation. »
Frédéric Druck, président d’aptaskil et directeur d’essenscia wallonie-bruxelles : « aptaskil est prêt pour l’avenir. Nous disposons maintenant d’un centre de compétences de pointe avec une offre de formation conçue pour former de manière optimale les talents pour les emplois du futur dans les domaines de la biotech, biopharma et chimie. Nous ne tirons pas la carte de la numérisation pour être à la mode, mais nous le faisons pour accroître la qualité de l’apprentissage et enseigner les nouvelles compétences dont le secteur a besoin. Ce projet n’a été possible que grâce à une étroite collaboration avec les partenaires sociaux, le Forem et le gouvernement. »
Isabelle Legentil, directrice générale d’aptaskil : « Nous célébrons le 20e anniversaire de notre centre de compétences par une opération de renouvellement de grande envergure et tournée vers l’avenir. Les objectifs ? Plus d’équipements reproduisant des procédés industriels, plus de personnes formées et plus d’heures de formation. En concertation avec les entreprises du secteur, nous avons réformé et spécialisé notre offre de formation. Elle répond ainsi aux nouvelles compétences requises sur le marché du travail, où les professions existantes évoluent et où de nouvelles fonctions apparaissent. »
Ingrid Bouilliart, Directrice territoriale du Forem : « En 2022, le Forem a diffusé quelque 1.500 offres d’emploi pour des métiers liés au secteur biopharmaceutique et biotechnologique en Wallonie. En 2023, on estime que près de 2.000 postes seront à pouvoir dans le secteur. En s’appuyant sur son centre de compétence, le Forem souhaite mettre à disposition davantage de talents pour les employeurs du secteur. Les trois métiers les plus demandés en Wallonie sont : techniciens de laboratoire de recherche, techniciens de production et laborantins dans l’industrie ».
L’extension et la digitalisation des infrastructures d’aptaskil représentent un investissement de plus de 8 millions d’euros. Le secteur de la chimie et des sciences de la vie y contribue à hauteur de 4,9 millions d’euros grâce à un financement des fonds de formation sectoriels réunis au sein de Co-valent. Le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), en partenariat avec Le Forem, y investit 980 000 euros. L’union européenne et la Wallonie y contribuent pour 2,3 millions d’euros dans le cadre du plan européen de relance et résilience et du Plan de Relance de la Wallonie.