À l’occasion de son événement annuel virtuel « Agility, Belgian biotech’s booster », lors duquel est intervenu le ministre fédéral Philippe De Backer, la fédération belge des sciences de la vie et des biotechnologies bio.be/essenscia a relevé 10 ambitions. Objectif : ancrer durablement le secteur biotech en Belgique et ainsi maintenir sa compétitivité. La biotechnologie et biopharmacie belges sont mondialement réputées et la crise du coronavirus a une fois de plus démontré leur importance. Il est désormais temps de maximiser le potentiel international d’innovation et de croissance du secteur.
En Belgique, plus de 300 entreprises biotechnologiques et pharmaceutiques innovent en matière de soins de santé, d’agriculture durable et de bioéconomie, occupant 30.000 collaborateurs. Les dépenses en recherche et développement ont plus que doublé au cours des dix dernières années, atteignant 4 milliards d’euros. Notre pays dispose également d’un écosystème biotech unique composé d’universités, de centres de recherche, de grandes entreprises, de PME, et d’investisseurs privés et publics.
La valeur ajoutée de cet écosystème a été renforcée lors de la crise du Covid-19. Il a su faire preuve d’agilité pour augmenter la capacité des tests et pour développer et produire différents vaccins, traitements thérapeutiques, etc. Il est désormais temps d’utiliser cette agilité pour placer la barre plus haut et industrialiser l’ensemble de notre biotechnologie belge.
« Nous sommes en pole position, mais nous devons encore gagner la course. Comment? En réussissant le développement industriel afin d’ancrer durablement en Belgique les nombreuses nouvelles biotechnologies prometteuses. »
Frédéric Druck, secrétaire général de bio.be/essenscia
« Nous sommes en pole position, mais nous devons encore gagner la course. Comment? En réussissant le développement industriel afin d’ancrer durablement en Belgique les nombreuses nouvelles biotechnologies prometteuses. Pour y parvenir, nous proposons 10 mesures concrètes basées sur 3 axes qui joueront un rôle clé : renforcer l’innovation et les outils de production, simplifier le cadre réglementaire actuel et positionner intelligemment notre pays au sein de l’Europe, par exemple en optimisant la logistique et en répondant aux besoins des entreprises en matière de talents. Nous avons dès lors besoin d’un dialogue structuré et permanent avec le futur gouvernement fédéral et les gouvernements régionaux », demande Frédéric Druck, secrétaire général de bio.be/essenscia.
Lors de l’événement annuel bio.be/essenscia de ce jour, organisé à l’approche de la « European Biotech Week », le secteur biotech a largement présenté ces ambitions. Ce webinaire fut également l’occasion de tenir un échange inspirant avec le ministre fédéral Philippe De Backer, responsable de la Taskforce Covid-19. Avec la participation d’entreprises telles que Ablynx, Argenx, Kaneka Eurogentec, Mithra, Novasep et Takeda, cet événement digital a permis de présenter de manière unique les avantages de la biotechnologie belge.
« Le secteur biotech dispose de nombreux atouts dans notre pays. Un dialogue ouvert nous permettra d’explorer pleinement le potentiel de croissance du secteur. »
Philippe De Backer, Ministre fédéral
« Le secteur biotech dispose de nombreux atouts dans notre pays. Grâce à cet écosystème solide, nous avons pu augmenter considérablement la capacité des tests de dépistage du Covid-19 au cours des derniers mois. Je suis heureux d’apprendre que de nombreuses autres nouvelles technologies portant un cachet belge sont à l’étude. Un dialogue ouvert nous permettra d’explorer pleinement le potentiel de croissance du secteur », réagit le Ministre fédéral Philippe De Backer.
"We have a great biotech ecosystem in place in Belgium and shouldn't be afraid to play a larger role on the European level." @debackerphil #biotechboost #biotech pic.twitter.com/jHtljEdLir
— bio.be (@biobe_essenscia) September 21, 2020
« Nous devons être attentifs à ancrer la biotechnologie en Belgique. En collaboration avec les décideurs politiques, nous devons créer un climat propice à l’investissement et à l’innovation afin que la biotechnologie belge puisse continuer à se développer chez nous. »
Geoffrey Pot, président de bio.be/essenscia
« Nous devons être attentifs à ancrer la biotechnologie en Belgique. Nous sommes pionniers en matière de thérapie cellulaire et génique, d’immunothérapie et de production de vaccins. Il faut éviter d’être dépassés dans une ère post-covid par certaines régions en Europe et en dehors de l’Europe qui investissent massivement dans l’innovation et la production. En collaboration avec les décideurs politiques, nous devons créer un climat propice à l’investissement et à l’innovation afin que la biotechnologie belge puisse continuer à se développer chez nous », conclut Geoffrey Pot, président de bio.be/essenscia.
10 points d’actions pour la biotech belge :
1. Talents – investir dans la formation pratique aux STEM, avec un point d’attention particulier pour certains cursus axés sur la digitalisation comme la data science. Soutenir l’apprentissage tout au long de la vie via les centres de formation sectoriels (Cefochim et ViTalent, en collaboration avec Le Forem, Actris et le VDAB)
2. Innovation – le soutien fiscal à la R&D requiert d’une importance cruciale tout au long de la chaîne d’innovation
3. Financement – se concentrer sur les mécanismes de financement pour l’upscaling industriel et rendre les fonds de capital-risque disponibles pour permettre aux start-ups et scale-ups de croître et d’atteindre la production industrielle
4. Logistique – veiller à ce que la Belgique reste un hub logistique en Europe pour les produits biopharmaceutiques et développer davantage la chaîne du froid logistique et l’infrastructure de pointe.
5. Législation – simplifier la législation belge en matière de bioproduction, par exemple pour les médicaments de thérapie innovante (ATMP ou Advanced Therapy Medicinal Products). L’accès au matériel cellulaire et aux tissus humains est essentiel pour les soins de santé.
6. Écosystème – la biotechnologie de notre pays repose sur un écosystème innovant d’entreprises, de centres de recherche, de PME et d’universités. Continuer à les soutenir via des investissements publics/privés permettra d’accélérer les découvertes de nouvelles technologies et thérapies.
7. Simplification administrative – le soutien à l’innovation nécessite une réglementation simple, transparente et accessible pour les nombreuses start-ups et scale-ups du secteur.
8. Une approche fondée sur la science – donner priorité au principe d’innovation et ne pas freiner les nouvelles technologies progressistes. Notre pays pourra ainsi maintenir sa position de leader européen en matière d’essais (pré)cliniques.
9. Europe – jouer un rôle clé dans la politique européenne en matière de biotechnologie grâce à une collaboration entre les autorités fédérales et régionales.
10. Niveau international – promouvoir les atouts de la biotechnologie belge à l’international (visites d’État et missions économiques pour attirer de nouveaux marchés et investisseurs)