En 2021, les entreprises wallonnes et bruxelloises de la chimie, des matières plastiques et des sciences de la vie annoncent ouvrir un total de 2150 postes sur l’année. La moitié de ces postes sont encore à pourvoir. Plus de 70% de ces opportunités concernent le secteur biopharma et biotech mais tous les sous-secteurs recrutent. Ces perspectives de croissance sont similaires jusqu’en 2023. Tels sont les résultats de l’enquête emploi annuelle d’essenscia wallonie-bruxelles, la fédération régionale de la chimie et des sciences de la vie.
essenscia wallonie-bruxelles a interrogé ses entreprises membres sur leurs perspectives d’engagement pour 2021 et pour les deux prochaines années. 71 entreprises, qui représentent près de 70% de l’emploi du secteur, ont participé à cette enquête. Les chiffres confirment la demande croissante des dernières années : 97% des sociétés sondées indiquent qu’elles ont recruté ou qu’elles prévoient d’engager de nouveaux collaborateurs en 2021. Au total, 2150 postes ouverts sont ainsi annoncés pour cette année, dont 1120 postes encore à pourvoir au cours du deuxième quadrimestre. Depuis 4 ans, l’industrie de la chimie et des sciences de la vie a créé près de 2500 emplois directs et prévoit encore de recruter massivement jusqu’en 2023 au moins.
Le secteur biopharma et biotech est le principal recruteur (7 offres sur 10) mais les opportunités d’emploi dans la chimie et les matières plastiques sont également en hausse en 2021. La moitié des postes sont nouvellement créés, l’autre moitié étant des remplacements. Près de 20% des offres sont accessibles aux jeunes sortis de l’école.
En 2020, les entreprises du secteur recherchaient 80% de profils spécialisés dans la production et ses métiers connexes (maintenance, contrôle qualité, logistique) pour notamment répondre aux nombreux contrats de partenariats dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. En 2021, nous constatons une hausse significative des offres dans la recherche et le développement et les fonctions support bien que 65% des postes ouverts concernent toujours la production et les métiers liés.
Plus de 50% des postes ouverts sont accessibles à des diplômés de l’enseignement secondaire supérieur (28%) ou des bacheliers (24%). Ces profils sont principalement recherchés dans les domaines de la production, de la maintenance et de la logistique. Les détenteurs d’un master (31% des offres) sont plus demandés pour les fonctions de R&D, de contrôle qualité ou de support. Quant aux titulaires d’un doctorat (9% des opportunités), ils ont davantage de propositions dans la recherche et le développement.
« Toutes les solutions doivent être envisagées. Outre les investissements dans la formation continue et dans l’apprentissage en alternance, il convient de renforcer l’offre de l’enseignement initial afin qu’il soit adapté à la réalité des jeunes »
Frédéric Druck, administrateur délégué d’essenscia wallonie-bruxelles
Frédéric Druck, administrateur délégué d’essenscia wallonie-bruxelles : « Ces résultats confirment une nouvelle fois le besoin structurel en talents du secteur de la chimie et des sciences de la vie. Les entreprises nous font part de leurs difficultés à recruter certains profils tels que des opérateurs et techniciens de production. Toutes les solutions doivent être envisagées. Outre les investissements dans la formation continue et dans l’apprentissage en alternance, il convient de renforcer l’offre de l’enseignement initial afin qu’il soit adapté à la réalité des jeunes. Apprendre à apprendre est encore plus indispensable aujourd’hui. Cela permet notamment de mieux se comprendre entre métiers et départements différents, comme la R&D et la production, pour collaborer plus efficacement. »
« Il convient de former les collaborateurs et les jeunes aux fonctions émergentes et aux nouvelles compétences numériques, en commençant par les fondamentaux pour tous »
Pierre Dorignaux, président d’essenscia wallonie
Pierre Dorignaux, président d’essenscia wallonie : « Les entreprises du secteur sont en pleine transformation numérique. L’internet des objets (IoT), l’intelligence artificielle, la robotique, la réalité augmentée ou encore le machine learning seront des notions de base pour le travail de demain. Nous engagerons de plus en plus de bioinformaticiens, de data analystes, de data architectes,… afin de gérer et modéliser les processus de production. Il convient de former les collaborateurs et les jeunes à ces fonctions émergentes et ces nouvelles compétences numériques, en commençant par les fondamentaux pour tous. »
« Unissons les forces des différents partenaires francophones et néerlandophones pour l’emploi à Bruxelles et faisons connaître les atouts de notre capitale et de la Belgique »
Paul Deschrijver, président d’essenscia bruxelles
Paul Deschrijver, président d’essenscia bruxelles : « Nous devons poursuivre les nombreuses initiatives pour trouver les talents nécessaires à la recherche de nouveaux vaccins et traitements et au développement de solutions pour répondre au défi climatique. Pour les entreprises situées à Bruxelles, la dernière édition des Jobdays sectoriels a ainsi permis de collaborer avec Actiris et de recruter des talents en Belgique et à l’étranger. Unissons les forces des différents partenaires francophones et néerlandophones pour l’emploi à Bruxelles et faisons connaître les atouts de notre capitale et de la Belgique pour poursuivre dans cette voie. »