Une récente étude de la Commission européenne démontre les avantages des nouvelles techniques génomiques pour accroître la durabilité. bio.be/essenscia, la fédération belge des sciences de la vie et des biotechnologies, soutient cette avancée dans le débat autour de ces innovations prometteuses qui ouvrent de nouvelles perspectives pour apporter des solutions aux défis de santé, d’agriculture et de développement durable. Elle espère que la législation donnera un cadre clair aux acteurs de biotechnologie belges pour développer, produire et mettre en application ces technologies.
À la demande du Conseil de l’Union européenne, la Commission a publié une étude sur les nouvelles techniques génomiques (NTG), techniques de modification du génome d’un organisme. Cette étude démontre que les NTG peuvent être de précieux atouts pour le Green Deal européen. Elle atteste également que la législation actuelle sur les OGM, datant de 2001, n’est pas adaptée à ces technologies. La Commission européenne va donc engager une procédure de consultation publique étendue pour réfléchir à un nouveau cadre juridique pour ces biotechnologies innovantes.
bio.be/essenscia se réjouit des conclusions de cette étude. Les nouvelles techniques génomiques sont prometteuses en matière d’agro biotech mais également de biotech santé. Par exemple, l’outil Crispr/Cas9, technologie qui a valu aux généticiennes Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna de remporter le prix Nobel de chimie 2020, permet de couper l’ADN à un endroit précis. Cette méthode révolutionnaire serait utile pour rendre les cultures plus résistantes aux maladies et tolérantes à la sécheresse. Elle pourrait également être utilisée dans le développement de nouvelles thérapies contre le cancer et la guérison de maladies héréditaires.
« Une régulation adaptée est indispensable pour encadrer ces innovations révolutionnaires mais il faut veiller à ce que le principe de précaution ne freine pas l’innovation et le progrès »
Frédéric Druck, secrétaire général de bio.be/essenscia
Frédéric Druck, secrétaire général de bio.be/essenscia : « Cette étude est une première étape importante pour le secteur biotechnologique en Europe. Nous attendons beaucoup de la consultation publique et espérons que les autorités belges supporteront ces avancées au sein des discussions européennes afin que l’Europe et la Belgique puissent continuer à être leaders technologiques en matière de recherche et de développement industriel. Une régulation adaptée est indispensable pour encadrer ces innovations révolutionnaires mais il faut veiller à ce que le principe de précaution ne freine pas l’innovation et le progrès. »