Les plaques d’isolation synthétiques allient performance environnementale et valeurs d’isolation maximales.
essenscia PolyMatters, la division des matières plastiques de la fédération sectorielle essenscia, se réjouit du lancement de l’outil TOTEM (Tool to Optimise the Total Environmental impact of Materials), présenté aujourd’hui par le gouvernement fédéral et les trois régions à Batibouw. Le module de calcul est basé sur une méthodologie internationalement reconnue et permet de cartographier l’impact environnemental de tous les matériaux utilisés dans un bâtiment de manière objective et scientifique. Les concepteurs et architectes peuvent ainsi comparer les matériaux et donc effectuer les choix les plus durables, en tenant compte de l’ensemble du cycle de vie du bâtiment.
La nouvelle méthode de calcul a été initialement développée pour l’OVAM, la Société publique des Déchets de la Région flamande. Cinq années de recherche et de développement en collaboration avec des spécialistes de la KU Leuven et de VITO, l’institut flamand de recherche technologique, ont été au préalable nécessaires. L’outil cartographie l’impact environnemental tant durant la phase de production que durant la phase d’utilisation des matériaux de construction et prend également en compte le processus d’extraction et le transport de ces matériaux. En outre, la performance des matériaux est évaluée au niveau du bâtiment durant tout son cycle de vie.
« Pour vraiment construire durablement, il est essentiel d’analyser la durabilité du projet de construction dans son ensemble plutôt que de se limiter à une évaluation des propriétés de chaque matériau de construction séparément. Le choix d’un certain type de matériau isolant est en effet déterminant pour le reste de la construction. Fréquemment utilisés, les isolants à base de matières plastiques tels que le PIR (polyisocyanurate) ou le PUR (polyuréthane) sont les matériaux les plus minces et aux propriétés d’isolation les plus élevées. Vous pouvez ainsi isoler avec des couches plus fines, ce qui permet de réaliser des fondations et des seuils de porte plus étroits. Vous diminuez ainsi la quantité de matériaux à utiliser sur l’ensemble du bâtiment. Calculées au niveau du bâtiment, les émissions de CO2 produites dans la phase de production de ces matériaux sont dès lors plus que compensées sur la durée de vie du bâtiment », explique Saskia Walraedt, directeur d’essenscia PolyMatters.
Le nouvel outil de calcul le démontre également : les panneaux isolants en PUR affichent des scores comparables ou supérieurs à d’autres matériaux d’isolation alternatifs lors de la construction de bâtiments. Une étude de PwC confirme une fois de plus que l’impact environnemental des bâtiments et des habitations est principalement déterminé par la consommation d’énergie pendant la phase d’utilisation. Convaincre plus de gens d’isoler leur maison de manière adéquate est donc l’une des meilleures solutions pour vivre dans une habitation écoénergétique. Résultat ? Une facture d’énergie réduite et un pas de plus vers l’atteinte des objectifs climatiques.
essenscia PolyMatters accueille positivement la récente décision du gouvernement wallon de revoir les primes à l’énergie et à la rénovation à la hausse dès le mois de mars et ultérieurement réformer l’ensemble du système. A cet égard, essenscia PolyMatters encourage les autorités tant wallonnes que bruxelloises à mener une politique basée sur ce nouvel outil qui évalue un matériau au niveau du bâtiment sur tout son cycle de vie sans faire de distinction sur la nature du matériau.
« Toute personne qui investit dans l’isolation voit sa facture d’énergie réduite et est donc toujours gagnante à long terme. Il est également sage de fixer les plus hautes exigences d’isolation possible pour les maisons neuves afin de ne pas devoir faire des ajustements après quelques années, ce qui s’avérerait beaucoup plus coûteux au final. Enfin, avec les normes d’isolation actuelles, nous sommes encore loin du point de basculement environnemental où les émissions de CO2 pendant la phase de production des matériaux isolants dépasseraient les émissions économisées par ces mêmes matériaux pendant leur phase d’utilisation. Le nouveau système wallon, qui devra être techniquement et financièrement réalisable, sera essentiel pour assurer la protection de notre environnement. Nous isolons encore trop peu », conclut Saskia Walraedt.