Lors de la deuxième édition du Belgian Plastics Day, l’entreprise Deceuninck a été mise à l’honneur pour son exceptionnel projet circulaire. Elle recycle actuellement jusqu’à 45.000 tonnes de PVC par an, soit l’équivalent de 2 millions de vieilles fenêtres. Johan Pauwels, Project Manager NPI chez Deceuninck, explique comment il est possible de rendre le secteur encore plus durable : « Nous devons mettre les entreprises, les organismes de recherche, les pouvoirs publics et les autres acteurs sur la même longueur d’onde avec l’aide de la fédération sectorielle essenscia et de Catalisti, le groupement pour l’innovation dans les domaines de la chimie et des matières plastiques ».
Les plastiques ont souvent été montrés du doigt ces derniers temps, mais les avantages qu’ils offrent sont indéniables. Pour les profilés de fenêtres et de portes, par exemple, le plastique est synonyme de longévité, de facilité d’entretien, de bonne isolation et de conception flexible. « Le problème n’est pas le matériau lui-même », explique Johan Pauwels, « mais ce que nous en faisons tous. Et Deceuninck entend jouer un rôle de pionnier dans ce domaine, car le PVC est en principe recyclable à l’infini. »
Meilleur recycleur du Benelux
Deceuninck s’est engagée depuis des décennies dans des projets circulaires et a franchi une nouvelle étape dans ce processus l’année dernière. « En 2018, nous avons quadruplé la capacité de notre unité de recyclage à Dixmude », explique Johan Pauwels. « Cela fait de nous le plus grand recycleur de plastiques rigides du Benelux. En plus de l’offre actuelle de déchets postindustriels, de nombreuses fenêtres en PVC de première génération vont devoir être remplacées dans les années à venir. Elles ont actuellement de 30 à 40 ans. Aujourd’hui, 15 % de nos nouveaux produits contiennent déjà des plastiques recyclés, mais nous voulons porter cette part à 50 %. »
“La collaboration est la clé du succès. Les entreprises ont besoin d’apprendre les unes des autres qui fait quoi, de quels flux connexes elles disposent et quelles technologies elles développent.”
Johan Pauwels, Project Manager NPI chez Deceuninck
L’objectif : tous sur la même longueur d’onde
Le Belgian Plastics Day, organisé par les fédérations sectorielles Agoria et essenscia, a aussi été l’occasion pour Johan Pauwels de comprendre la direction que nous devons prendre en tant que pays : « La collaboration est la clé du succès. Les entreprises ont besoin d’apprendre les unes des autres qui fait quoi, de quels flux connexes elles disposent et quelles technologies elles développent. Par exemple, ce qui est un déchet pour l’un peut être une matière première pour l’autre. Nous avons notamment déjà des projets dans lesquels nous travaillons avec des produits résiduels d’autres entreprises. Catalisti et essenscia donnent l’impulsion nécessaire pour stimuler les contacts entre les acteurs, mais les pouvoirs publics ont aussi un rôle décisif à jouer. Par exemple, les restrictions légales sur les flux de recyclage devraient être remplacées par des mesures d’incitation. »