Faire grève à un moment où les entreprises sont dans une situation très difficile en raison de la montée en flèche des coûts de l’énergie, de l’augmentation rapide des coûts salariaux et de la récession imminente due à la baisse de la demande ne contribue en rien à trouver des solutions à la crise économique actuelle. essenscia avertit que cette journée nationale de grève ne pourra s’expliquer au niveau international, compromettant ainsi les investissements, les emplois et la prospérité à long terme. « Nous sommes au coeur d’une tempête économique qui porte gravement atteinte à la compétitivité internationale de nos entreprises. Une grève de cette ampleur est la pire réponse à cette situation. » a déclaré Yves Verschueren, administrateur délégué d’essenscia.
De nombreuses entreprises du secteur de la chimie et de la pharma sont particulièrement en difficulté dans notre pays. Deux indicateurs économiques le montrent clairement. Pour la première fois depuis 40 ans, la balance commerciale de l’industrie chimique européenne est négative : depuis mars de cette année, on importe plus de produits chimiques d’autres régions du monde qu’on n’en exporte d’Europe. Le taux d’utilisation des installations de production de la chimie de base belge est également à son niveau le plus bas depuis le début des années 1980. Un signe clair que l’activité industrielle tourne actuellement au ralenti.
L’industrie chimique et pharmaceutique en Belgique est un secteur éminemment compétitif au niveau mondial. Des prix de l’énergie sans précédent – qui sont par exemple plusieurs fois plus élevés en Europe qu’aux États-Unis – et une inflation historiquement élevée – en raison de laquelle les coûts salariaux dans notre pays augmentent beaucoup plus fortement et plus rapidement que dans les pays voisins via le système d’indexation automatique des salaires – mettent en péril cette position concurrentielle internationale. A tel point que les entreprises chimiques et pharmaceutiques belges, malgré leur expertise et leur capacité de production de pointe, risquent d’avoir de plus en plus de mal à attirer des investissements internationaux.
« Dans l’intérêt de l’emploi à long terme, nous avons besoin d’un dialogue social constructif et orienté vers des solutions. Ces discussions doivent se tenir à la table des négociations, pas à un piquet de grève. »
Yves Verschueren, administrateur délégué d’essenscia
Yves Verschueren, administrateur délégué d’essenscia : « Cette journée de grève nationale est un coup de massue supplémentaire pour la compétitivité des entreprises qui s’inquiètent de l’avenir depuis des mois. La combinaison de la montée en flèche des coûts énergétiques et d’une augmentation des coûts salariaux de quelque 20 % en deux ans met à rude épreuve notre compétitivité internationale. Avec près de 97 500 emplois et 37 % du total des exportations belges, la chimie et les sciences de la vie sont le pilier de notre sécurité sociale et de notre prospérité. Cette action de grève fait particulièrement frémir les sièges internationaux. Dans l’intérêt de l’emploi à long terme, nous avons besoin d’un dialogue social constructif et orienté vers des solutions. Ces discussions doivent se tenir à la table des négociations, pas à un piquet de grève. »