essenscia plaide pour une intégration réfléchie du renouvelable sur le marché
essenscia, la fédération des produits chimiques, des matières plastiques et des sciences de la vie, ne s’étonne pas de la sursubsidiation des parcs éoliens belges en mer du Nord constatée dans un rapport de la CREG, le régulateur fédéral de l’énergie. essenscia l’avait en effet déjà souligné en 2009 : le coût du soutien aux parcs éoliens belges était beaucoup plus élevé que dans les pays voisins. Afin de garantir une énergie payable à l’avenir, essenscia plaide pour une révision approfondie du mécanisme de soutien en vue d’une intégration réfléchie de l’énergie renouvelable et pour l’introduction d’une norme énergétique.
En 2009, essenscia avait réalisé une étude évaluant la politique de subsides en Belgique dans un contexte international en collaboration avec la KU Leuven. Elle démontrait clairement que la politique de soutien belge était sursubsidiée et trop statique. essenscia avait dès lors recommandé qu’une équipe d’experts soit créée afin de déterminer les niveaux de soutien futurs aux énergies renouvelables basés sur un trajet décroissant.
En 2014, une réforme du système de soutien a été adoptée. Depuis lors, le montant des subventions est lié au prix de l’électricité et devrait prendre en compte l’évolution technologique. Cependant, le processus de soutien ne s’est pas déroulé de manière transparente et les progrès technologiques qui ont permis d’obtenir de meilleurs prix dans les pays voisins n’ont pas été inclus dans le calcul belge. En outre, les changements n’ont également eu qu’un impact positif très limité sur la facture du consommateur.
essenscia est depuis longtemps demandeuse d’une intégration des énergies renouvelables sur le marché. Cette intégration ne sera possible que si l’on réforme en profondeur le mécanisme de soutien, en fonctionnant avec une enveloppe fermée. Cette approche n’entravera pas le développement de technologies renouvelables prometteuses, tandis que les consommateurs et les entreprises auront plus de clarté et de transparence quant à leur facture énergétique. Une telle réforme est nécessaire afin d’éviter des scénarios tels que les parcs éoliens offshore ou les certificats verts en Wallonie et en Flandre et afin d’empêcher que le différentiel de coûts avec nos pays voisins ne s’accentue davantage.
« Le problème de coût actuel dû à la sursubsidiation des parcs éoliens en mer du Nord souligne encore une fois l’importance de mettre en place une norme énergétique. Afin de préserver la compétitivité de notre économie, il est essentiel d’évaluer structurellement les coûts énergétiques en Belgique et de les comparer aux pays voisins. On pourra ainsi définir de manière objective le handicap énergétique de nos entreprises par rapport aux sociétés en Allemagne, en France et aux Pays-Bas et établir des principes en vue de supprimer à terme ce désavantage concurrentiel. Il est dès lors impératif de s’atteler à la concrétisation d’une norme énergétique », conclut Els Brouwers, Head Energie et Climat chez essenscia.