Devenir la 1ère entreprise à développer un test clinique qui détecte précisément en moins d’une quinzaine de minutes des pathogènes pour traiter rapidement les virus : telle est l’ambition de la société Coris BioConcept, située à Gembloux et spécialisée dans le diagnostic in vitro des maladies infectieuses.
« Notre but est de créer un test très simple d’utilisation qui offre la possibilité d’identifier rapidement et précisément un agent pathogène chez le patient », explique Thierry Leclipteux, fondateur et DG de la société Coris BioConcept.
Concrètement, le test consiste à prélever un échantillon biologique chez une personne qui sera ensuite déposé sur un dispositif pour analyse. Ce dispositif sera alors placé dans une machine qui analysera l’échantillon, et détectera si oui ou non le patient présente le pathogène en question. La technologie de détection employée est fondée sur la spectrométrie Raman-SERS.
« Dans notre projet, nous ciblons la détection d’un seul pathogène. Mais une fois le test définitivement mis au point (d’ici 2020-2021), il pourra être employé pour détecter d’autres infections. Comme le virus de la grippe, ou le virus respiratoire syncytial, qui affecte les jeunes enfants », indique Thierry Leclipteux.
« Grâce à notre technologie, on pourra identifier précocement les virus, et donc traiter rapidement les patients »
Thierry Leclipteux, fondateur et DG de la société Coris BioConcept
Une détection rapide de ces virus sera utile, sachant que les traitements actuels sont peu efficaces passées les 24 heures qui suivent les premiers symptômes. « Grâce à notre technologie, on pourra identifier précocement ces virus, et donc traiter rapidement les patients ».
Le défi pour l’entreprise ? Combiner les facteurs de rapidité, de sensibilité et de facilité d’utilisation. « Il existe déjà sur le marché des tests rapides mais d’une technologie plus complexe, donc plus chère, ou moins précise dans la détection du pathogène. Et ceux plus sensibles prennent davantage de temps, parfois plus d’une journée. Aucun test avec la technologie que nous proposons n’existe en réalité sur le marché. Nous serons donc les premiers à le proposer », assure Thierry Leclipteux.
L’entreprise mène ce projet innovant depuis 2006, financé en partie par la Région Wallonne, en collaboration avec l’entreprise LAMBDA – X et le laboratoire de chimie Bio-organique de l’UNamur. Ainsi qu’avec le laboratoire de Chimie Analytique Inorganique de l’ULiège et le CHU de Liège.