Depuis 150 ans, les entreprises pharmaceutiques et de chimie fine produisent leurs composants dans le cadre d’un processus classique “lot par lot”. La chimie s’opère alors dans des cuves distinctes. La chimie de base, en revanche, tend à privilégier les systèmes continus, les divers flux étant pompés par différentes installations. « Cette approche offre de nombreux avantages », observe Wim Dermaut, R&D Manager chez Agfa-Gevaert NV. « Les processus en flux sont plus contrôlables, plus efficaces, moins coûteux, plus durables et plus sûrs. Ceci dit, il est plus aisé de les développer pour une seule grande production que pour une production spécialisée en petites quantités. »
Le projet ATOM (industriAl plaTform for flOw cheMistry) change cependant la donne. « Avec ce projet, nous introduisons des processus en flux dans l’industrie pharmaceutique et la chimie fine », précise Wim Dermaut. « Voici cinq ans, Agfa-Gevaert est parti à la recherche de partenaires partageant la même philosophie dans le secteur de la chimie et des sciences de la vie. Cette quête a débouché sur une collaboration avec 3M, Ajinomoto Bio-Pharma Services et Janssen Pharmaceutica. Le fait que nous ne soyons pas concurrents directs favorise l’innovation ouverte. En outre, nous pouvons compter sur les recherches de quatre groupes universitaires de la KU Leuven, de l’UGent et de l’UHasselt. »
« Les processus en flux sont plus contrôlables, plus efficaces, moins coûteux, plus durables et plus sûrs. »
Wim Dermaut, R&D Manager chez Agfa-Gevaert NV
Le projet, déployé par le pôle de pointe Catalisti et soutenu financièrement par l’Agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat (VLAIO), a déjà permis la mise en œuvre à l’échelle industrielle de plusieurs processus en flux avancé, ainsi que des investissements précieux dans les installations de divers partenaires.
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